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2014-02-25 00:00
review/PS Vita

TxK


Prenez fermement entre vos mains votre PS Vita. Vissez votre casque audio sur les oreilles. Assurez-vous de ne pas être dérangé durant la prochaine heure qui va suivre. Attachez votre ceinture... Et préparez-vous au trip TxK, le voyage le plus psychédélique qu'aucune console portable puisse vous offrir à ce jour !

Txk est le remake de Tempest 2000, un shoot'em up vectoriel commercialisé en 1994 sur la Jaguar, puis sur Saturn, PC et Mac lorsque le constructeur de la première console citée, Atari, entra en déroute. C'est une fois encore le petit studio indépendant Llamasoft, dirigé par le développeur emblématique Jeff Minter, qui se colle à cette nouvelle production. Mais comment en aurait-il pu être autrement ? Voilà près de vingt ans que l'homme tisse ses toiles virtuelles (qui constituent les niveaux de la série Tempest) et code des effets spéciaux exagérément délirants, des tonnes de particules notamment. Au point que l'on se demande, parfois, ce que le développeur consomme comme substances hallucinogènes...

Mais Jeff Minter n'est pas passé directement de Tempest 2000 sur Jaguar (T2K pour les intimes) à TxK sur PS Vita. Entre-temps, il y a eu l'ultra-confidentiel Tempest 3000, une suite développée sur Nuon, la console hybride/lecteur DVD de feu VM Labs en 2000. Ce fut un fiasco absolu, en raison des ventes catastrophiques de l'appareil. Aujourd'hui, bien peu de joueurs dans le monde peuvent se targuer d'y avoir joué. Dommage ? Pas forcément : sans doute un peu trop obnubilé par les effets spéciaux et la volonté de montrer ce que le Nuon avait dans le ventre, il en a résulté un jeu peu lisible sur l'écran. 2008 fut l'année de la tentative de la revanche avec Space Giraffe, un spin-off destiné à la Xbox 360. Las... Le titre n'a pas remporté le succès escompté. Deux raisons à cela : un aspect technique, une fois encore, très (trop) confus pour le commun des mortels et de nouvelles règles de jeu qui ont décontenancé les fans de la série Tempest.

Bref, pour ce TxK, Jeff Minter a voulu revenir aux bases, en produisant ce que l'on appelle un tube shooter à l'aspect visuel « néo-rétro », esthétique et sans être ringard. Le principe de jeu est simple : un vaisseau se déplace sur ce qui pourrait être des toiles d'araignées. La perspective adoptée, tout en profondeur, place le vaisseau au premier plan, tandis que les ennemis arrivent par le fond. Pour comprendre la chose rapidement, nous vous invitons à jeter un coup d'oeil aux images de TxK qui accompagnent ce test. Chaque toile est en réalité une grille verticale sur laquelle votre vaisseau ne progresse pas : il se contente de se déplacer latéralement, en fonction des possibilités offertes par le niveau. C'est très simple lorsqu'il s'agit de se déplacer vers la droite ou vers la gauche sur un plan relativement plat. Mais les choses se compliquent sérieusement lorsque nous avons affaire à des figures complexes, en forme de huit par exemple. On a vite fait de ne plus savoir dans quel sens aller, lorsqu'on a la « tête » à l'envers ! Ou de se demander si on est sur l'intérieur de la toile, ou à l'extérieur...

L'action folle et furieuse de TxK plonge le joueur dans un abysse sans fin. Les niveaux s'enchaînent dans un rythme très soutenu, le créateur du titre ayant voulu un système peu pénalisant en cas de destruction du vaisseau. « Une progression réalisée est une progression acquise », pour reprendre ses propres termes. Aussi, il n'y a pas de boss à combattre, contrairement à la plupart des shoot'em up. En effet, Jeff Minter les considère comme une distraction, quelque chose qui vient rompre le rythme de jeu. Nous le confirmons : TxK n'a pas besoin de boss. Ce n'est pas que l'on s'en passe, mais plutôt qu'on n'y pense pas. Paradoxalement peut-être, les niveaux bonus sont toujours de la partie (et, eux, ne cassent-ils par le rythme ?), dans des versions légèrement remaniées, notamment le célèbre Follow the green path. Pas de Flying the Bacon par contre... Dommage, c'était notre préféré. La mécanique de jeu est très simple et se répète selon le même schéma dans chaque niveau : on collecte des bonus qui débloquent des capacités (saut, droïde allié, etc.), puis on perd tout pour le niveau suivant, afin d'obliger le joueur à renouveler la performance.

Au total, cent niveaux sont proposés. Le challenge, bien véritable, vient des ennemis, qui sont coriaces et qui prennent des formes toujours plus élaborées. Le plus agaçant est certainement celui qui renvoie vos tirs tel un miroir... Certains niveaux difficiles vous feront perdre toutes vos vies. Puis, lorsque vous y reviendrez, l'expérience aidant, vous n'en perdrez plus qu'une pour le passer. On peut accéder à chaque niveau débloqué à volonté. Soit en recommençant le jeu à zéro, pour entrer dans la course du high-score maximal, soit en sélectionnant le niveau souhaité, et en tentant de battre le meilleur score précédemment enregistré. C'est bien pensé et peu frustrant.

D'un point de vue strictement technique, on sent que Jeff Minter a voulu revenir à la raison avec ce TxK. Non seulement le titre est plus sobre que les précédents opus, mais il est surtout plus lisible, grâce au superbe écran HD de la PS Vita. Le titre combine plusieurs techniques déjà vues dans les précédents épisodes, comme le flot incessant de particules et le lissage total des pixels. Une belle réussite, même si la cerise sur le gâteau est la bande sonore, tripante et excitante à souhait, comme le fut celle de Tempest 2000 en son temps. Nous vous le disions en préambule, des écouteurs sont obligatoires pour pouvoir apprécier les sons de TxK. Noise Pulse, par exemple, est fantastique. Amateurs de musique électronique racée, toujours dans ce fameux esprit néo-rétro, vous allez adorer ! A l'arrivée, nous ne nous plaindrons que d'une chose : les commandes manquent d'un tout petit peu de précision. C'est une gêne très minime, mais elle devait être soulignée.

Pour le reste, c'est du tout bon. Si vous avez envie de découvrir autre chose, de déconnecter de la réalité des heures durant avec un défouloir absolument unique en son genre sur PS Vita, n'hésitez pas un seul instant. Déboussolant, jouissif, les qualificatifs manquent pour décrire l'expérience TxK. Ce jeu est aussi l'aboutissement d'un développeur vétéran, qui cumule plus de 30 années d'expérience. Jeff Minter a appris de ses erreurs et nous livre une version quasi-parfaite d'un jeu dont le concept ne s'use pas avec le temps. Pour ne rien gâcher, le titre est proposé au prix très doux de 6,99 euros dès sa sortie sur le PlayStation Store. Vraiment, si vous ne deviez acheter qu'un seul jeu ce mois-ci sur PS Vita, c'est assurément celui-ci.

Olivier B.







TxK sur PS Vita de type Shoot'em up édité par Llamasoft. Pour un joueur. Prix : 6,99 €. Note : 4 sur 5




Discussion sur le forum Yaronet





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