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[Exclusif] iPhone, mobiles : Javaground ferme ses portes et se confie à Pockett Videogames
[Pockett.net] - C’est avec un brin de tristesse, à la rédaction de
Pockett Videogames, que nous vous annonçons la fin d’une belle aventure pour Javaground, cette entreprise belge fondée en 2001 et venue s’installer en Californie en 2005. Le développeur avait même ouvert des bureaux à Montréal, en 2007 pour poursuivre sa croissance...
Après avoir débuté avec la création de ses propres jeux
Java, Javaground avait basé son succès sur sa suite logicielle maison dénommée
Expressed, qui lui permettait de convertir rapidement un jeu pour chaque type de mobiles,
Java puis vers d’autres système d'exploitation. Un outil efficace qui lui a permis de porter ou de sous-traiter un grand nombre de jeux pour les plus grands du secteur : Konami Digital Entertainment, Walt Disney Internet Group, In Fusio, Hudson mais encore et surtout Sony Pictures.
Ces derniers mois, les productions de la société semblaient s’enchaîner à un bon rythme, oscillant entre ses propres jeux comme l’incontournable
Uniwar ou le très malin
The Inferno sur iPhone et des jeux iPhone/mobiles à licence développés pour le compte de Sony Pictures :
2012 Apocalypse,
Zombieland,
La roue de la fortune,
Jeopardy !,...
Ce n’était pourtant là que des apparences. Après l’été 2008, période où l’entreprise avait atteint sa taille maximale avec une équipe de 75 personnes, un net ralentissement s’était alors fait ressentir sur les commandes et, ce, dès la fin 2008. Alexandre Kral, PDG de Javaground, nous confie également que «
Les développements pour Sony Picture n’étaient pas très rentables à causes de contrats aux conditions difficiles ». Surtout depuis son changement de
management, la nouvelle équipe avait «
du mal à comprendre quels efforts il fallait fournir pour concevoir de bons jeux sur ces nouvelles plates-formes ».
La firme californienne finit par expliquer ses difficultés à ses partenaires.
Début février 2010, Javaground a tenté le tout pour le tout en vendant à perte les bijoux de famille : ses propriétés intellectuelles, ses capitaux et son équipe technique de sept membres. Cela s’est semble-t-il avéré insuffisant pour payer le million de dollars de dettes accumulées.
Le bilan d’UniwarContrairement à la foule de
success stories de jeux iPhone dont on peut prendre connaissance ça et là dans les médias, le marché du jeu iPhone n’est pas rose pour tout le monde. Alexandre Kral estime que son meilleur jeu,
Uniwar «
n’a pas ramené tant d’argent que ça ». En effet, en dépit d’un passage en 7e position du top des meilleures ventes de jeux en Avril 2009 et 8e place des ventes toutes applications avec, le meilleur jour, une pointe à 4 500 dollars de ventes, le jeu n’a rapporté que 130 000 dollars pour environ 100 000 copies vendues. Cela est «
peu en regard des efforts fournis » et Alexandre Kral qualifie d’«
opération blanche (au mieux) pour la compagnie ». En réalité, c’est un résumé édulcoré de la réalité : on peut dire que le jeu a été développé à pertes puisque les rentrées ne couvrent pas le coût de développement estimé par le p.-d.g. de Javaground entre 150 et 200 000 dollars.
Quand on le questionne sur la difficulté à déterminer le meilleur prix d’un jeu iPhone, la réponse d’Alexandre Kral est sans appel : «
Le meilleur rapport prix/nombres de ventes est le meilleur prix que vous puissiez obtenir tout en restant dans le top 100. Une fois que vous avez quitté le top 100, votre prix de vente n’a plus d’importance puisque vous n’avez plus aucune visibilité et donc que vous ne vendez plus d’unités ». Une logique implacable.
Alors le développement sur téléphone mobile était-il finalement plus rentable ? «
Les marchés traditionnels Java
et Brew
sont rentables pour un petit cartel d’éditeurs en relation avec les distributeurs. Ils ont le monopole sur leurs canaux et peuvent facturer sept dollars pour un petit jeu.», analyse Alexandre Kral avant de poursuivre : «
Maintenant, avec le marché libre de l’App Store, tout le monde est en compétition, et il est beaucoup plus difficile pour le cartel des éditeurs de faire de l’argent dans la mesure où il y a plus de compétition. Bien sûr le consommateur est toujours le grand gagnant quand il y a un marché libre ».
The show must go onMalgré la tourmente, les fondateurs de la société ont au moins réussi à garder la propriété intellectuelle et les droits de
Uniwar. Les serveurs du jeu multijoueur en ligne vont donc continuer à tourner et le jeu devrait continuer à bénéficier de mises-à-jour.
Il ne nous reste plus qu’à souhaiter bonne chance à tous ceux qui ont écrit l’histoire de Javaground.
Correctif : un million de dollars est le montant des dettes. Les dirigeants de Javaground ont essayé de vendre leurs actifs pour deux millions de dollars.
Fabrice A. Discussion sur le forum YaronetVous aimez cette page ? Partagez-en le lien !
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