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[Edito] Les coulisses de nos relations avec Gameloft [MAJ]
[Pockett.net] - Les lecteurs les plus anciens parmi vous le savent : nous suivons les jeux de Gameloft depuis la naissance de cette société, depuis plus de dix ans donc. Nous avons été le premier média français à parler des jeux pour téléphones en noir et blanc et des jeux
Java, à une époque où l’essentiel de la presse spécialisée raillait la technologie, l’ignorant en conséquence. A tort, selon nous, puisqu'il y avait beaucoup de bons jeux dans le lot... Gameloft et
Pockett Videogames ont ainsi continué à se développer en parallèle. Nous étions en bons termes avec son service presse qui acceptait alors nos critiques qu'elles soient positives ou négatives, selon les jeux. Mais depuis trois ans environ, la situation s'est dégradée progressivement, sans que nous sachions vraiment pourquoi.
Premier point relevé : la plupart de nos questions adressées au service presse de Gameloft restaient sans réponse (même pas un «
nous nous renseignons et revenons vers vous » ou «
c'est confidentiel, on ne veut pas répondre à cette question »). Surprenant aussi : nos demandes de recevoir les communiqués de presse en anglais (qui contiennent parfois des informations non disponibles en français) sont restées sans suite.
Au début de ce phénomène, et vu que les relations ont été correctes pendant de longues années, nous expliquions ces lacunes de communication par un manque de temps du service presse - éventuellement un manque de moyens. Nous relancions et repoussions nos articles, encore et encore. Plusieurs fois, des articles sont tombés dans les oubliettes, car périmés. Pour éviter que cela ne se reproduise et perdre à nouveau notre travail, nous avons décidé de publier d'office nos articles, après avoir attendu chaque fois un temps que nous estimions raisonnable. Et, depuis que nous procédons ainsi, parfois les réponses arrivent... mais toujours après publication.
Jusqu'à l'année dernière, Gameloft, en plus de son service presse interne, faisait appel aux services d’une agence externe, Pleon pour ne pas la nommer, qui effectuait un bon travail de notre point de vue. Cela permettait d'atténuer les difficultés que nous avions par ailleurs. Mais son contrat n'a pas été renouvelé. Quoi qu'il en soit, depuis mai 2010, nous n'avons pu faire aucune
preview de jeu avant sa sortie, malgré nos demandes.
Au sein de l’entreprise Gameloft, de nombreuses personnes ne comprennent pas cette situation, de l'informaticien qui a découvert les jeux mobiles en lisant
Pocket Magazine en kiosque, dans son adolescence, à celles ayant un poste à responsabilité au sein de la société qui apprécient également nos publications. Ces personnes continuent à nous parler malgré les silences radio du service presse, parce qu'elles ne veulent pas que nous boycottions Gameloft, ni que nos articles soient déséquilibrés ou faux, faute d’avoir pu obtenir la position de la société. Nous continuons à nous adresser à ces personnes chaque fois que cela est possible.
Des silences aux menacesAprès un article où nous expliquions qu’il
était possible de trouver la copie d’un jeu de Gameloft dans la boutique en ligne d'Archos, Appslib (une application qui a disparu du site dans la foulée), ce n'est pas le constructeur qui nous a menacé de procès, mais... le service presse de Gameloft ! Sa façon de nous dire « merci » pour l'avoir aidé à protéger son gagne-pain ?
Il nous a été reproché d'avoir écrit que Gameloft «
n'était pas du tout chaude » pour commercialiser ses jeux sur Appslib à l'époque (plus d'un an après, elle n'y est toujours pas, alors que pour l'Amazon App Store concurrent, l'annonce a été immédiate). Nous avions simplement écrit ce que nous avait dit un de leurs collègues. Faux, a estimé le service presse qui a exigé le nom de notre interlocuteur. Nous avons bien sûr refusé car 1) par principe, nous ne répondons pas à un service qui ignore autant de nos questions depuis des années et 2) un journaliste se doit de protéger ses sources, il s’agit-là d’une notion élémentaire. Devant notre refus catégorique, nous avons donc reçu de la part du service presse une menace de boycott qui a été mise à exécution en avril de cette année (désormais nous ne recevons plus les communiqués en français non plus) et même de poursuites judiciaires. Notons qu'à aucun moment, ni avant, ni après notre article, nous n'avons pu avoir la position de Gameloft par rapport à Appslib en passant par ce service presse.
Soucieux de rétablir la bonne communication d’antan, nous avons souhaité rencontrer le service presse pour comprendre les raisons profondes de ces écarts de point de vue grandissants. Cette demande est restée lettre morte.
Le seul véritable problème que nous avons réussi à identifier est celui de notre liberté de parole. Nous avons reçu des reproches lorsque nous avons rappelé, par exemple, la production de jeux « sexy » de la société ou lorsque nous parlions négativement d'elle quand cela se justifiait, notamment dans
notre analyse des pratiques de Gameloft, copiant presque systématiquement les grands noms de chaque genre du jeu vidéo. Si aujourd’hui cette critique peut paraître banale (tant elle s’est répandue dans les médias jusque les colonnes de nos confrères du très respecté
Edge du mois de juillet 2011), notre article date lui d’octobre 2009 ; à cette époque, nous étions les seuls à le dire.
Depuis plus d’un an, face à ces difficultés, nous avons pris le parti de ne plus parler de l’actualité commerciale de Gameloft, mis à part les exclusivités que nous arrivions à dénicher pour vous par d'autres moyens. Nous n’avons d’ailleurs pas publié d'articles sur les deniers jeux en date que nous avions pourtant achetés. Cette situation ne nous satisfait bien évidemment pas puisqu’elle vous prive de notre avis sur les bonnes productions Gameloft, mais aussi sur les mauvaises, dont les tests n’apparaissent curieusement pas toujours chez les médias concurrents.
Message aux personnes travaillant chez GameloftNous espérons avoir rassuré nos sources et souhaitons que les autres dirigeants et employés de Gameloft n’aient à leur tour plus de doutes : malgré les « dérapages » du service presse, nous n'avons aucune animosité à l'égard de leur société. La meilleure preuve se trouve dans nos pages en section
Tests avec tous les jeux qui ont obtenu la note maximale,
voire ont été élus « meilleurs jeux de l'année », et qui ont pourtant été testés par notre rédaction dans cette période de turbulences.
D'autres données factuelles : sur 1 845 jeux testés sur notre site, 111 ont été des jeux de Gameloft. La note moyenne de ces derniers est de 3,55/5, contre 3,1/5 en moyenne sur l'ensemble du site. Par ailleurs, 12 jeux Gameloft ont eu la note maximale et obtenu notre unique récompense, un Pockett Hit. Que rajouter de plus ?
Article paru le 02/09/2011
[MAJ 23/02/14] A l'occasion d'un changement d'attachée de presse, nous avons tenté de normaliser nos relations avec Gameloft. Notre proposition est restée sans suite.
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